Je la vois sortant du château, l'air épuisé.
La nuit la faisait disparaitre peu à peu.
Soudain le vent la fit légèrement trembler, comme les feuilles d'un arbre mort.
L'elfe enfila ses gants. Elle devait avoir la trentaine, dans la fleur de l'âge, les cheveux blond, elle avait été invitée à ce bal de Noblesse par le conte d'Azmur, un vieux Gnome.
Je me dirigeai vers elle.
Je lui laissai entendre mes pas.
Elle se retourna et se raidit un moment, puis se retourna.
-Une cigarette vous ferait-elle plaisir?, dis-je.
-Oui, je veux bien, me répondit-elle en laissent un blanc.
-Ces gens vous ennuient autant que moi?, dit l'elfe en prenant la longue tige graminée de ma bourse.
-Je ne suis pas venu pour la fête... Je suis venu pour vous. Je vous observe depuis des jours, vous êtes la femme dont nous rêvons tous.
Il ne s'agit pas que de votre visage, votre... votre allure votre voix, dis-je en faisant apparaitre une flamme devant son visage pale pour allumer la cigarette, puis je continuai ;
-Ce sont vos yeux, tout se que je vois en eux.
Elle me regarde.
-Et que voyez-vous dans mes yeux, me répond-elle.
Je range ma bourse.
-Je vois un calme profond et trouble, et cette vie vous fatigue...vous êtes prête à affronter ce que vous devez affronter, mais vous ne voulez pas le faire seule.
-Non, dit-elle troublée en se retournant, je ne veux pas l'affronter seule.
Elle fixe alors la lune.
Soudain le tonnerre gronde et les gouttes se mettent à tomber.
L'elfe s'approcha de moi et je l'embrassai. Le temps devint électrique.
Elle est douce, chaude, légère comme le vent.
Son parfum est une promesse qui me fait monter les larmes aux yeux.
Elle pose sa tête sur mon épaule.
Je lui dis que tout va bien se passer, que je la débarrasserai de ce qu'elle a peur et que ce soir je l'emmènerai loin, très loin.
Nous nous échangeons encore un baiser.
Ensuite je lui dis que je l'aime...
Son cri résonne alors dans le jardin, mais le bruit de la fête l'étouffe.
J’essuie la dague dans un mouchoir et la range à l'intérieur de mon blouson.
Alors je la sers fort contre moi jusqu’à ce qu'elle s'en aille.
Je ne saurai jamais se qu'elle fuyait.
J'encaisserai son argent demain.
Celtor, assassin de grand chemin